La question du plastique est depuis toujours délicate et controversée : depuis le boom des matières plastiques pour l’utilisation industrielle des années 60, il s’est dit tout et son contraire sur le plastique au cours des années.
D’un côté, glorifié et promu, en vertu des caractéristiques uniques qui le rendent aujourd’hui encore nécessaire dans certains domaines - notamment dans les domaines hydraulique, électrique, électronique et des équipements médicaux - et de l’autre, diabolisé et mis au ban avec l’accusation d’être non durable et nocif pour l’environnement.
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Puis, ces dernières années, le plastique a été l’objet d’une vaste campagne médiatique sous le slogan “plastic free”, qui, comme l’affirme le directeur de Unionplast Libero Cantarella, a souvent apporté plus de mal que de bien, en diffusant l’idéologie d’un monde sans plastique concrètement irréalisable, en plus de ne pas être totalement consciente pour les hypothèses souvent fausses ou incomplètes sur lesquelles elle s’appuie.
La crise sanitaire vécue ces deux dernières années a en partie contribué à réhabiliter les matières plastiques aux yeux de l’opinion publique, plus particulièrement dans leur utilisation dans le packaging alimentaire : léger, économique, facile à travailler et surtout fiable quant à la fermeture hermétique et à la conservation des produits sur le long terme, l’emballage en plastique s’est en effet révélé précieux et, dans de nombreux cas, irremplaçable.
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Néanmoins, si la caractéristique de sécurité du packaging plastique est établie, de nombreuses vérités ne sont pas encore largement reconnues quant à sa réelle écoresponsabilité.
Mais quelles sont ces vérités ? Tentons d’y voir plus clair à ce sujet.
Le packaging plastique recyclable
En premier lieu, l’industrie du packaging plastique va toujours plus dans la direction de l’utilisation de matières plastiques recyclables : chez Packstyle, par exemple, nous offrons plusieurs options de packaging flexible, des sachets plats et stand-up, réalisés en film recyclable à haute barrière. Cela nous permet non seulement de donner notre contribution dans la transformation d’un déchet en une potentielle ressource, mais aussi de réduire la consommation de ressources naturelles, malheureusement non infinies, selon le modèle d’économie circulaire.
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Écoresponsabilité du packaging plastique
Le deuxième aspect à prendre en compte lorsque l’on considère l’impact écologique du packaging en plastique, est sa réelle durabilité ; nous ne parlons pas seulement de la recyclabilité de la matière plastique - qui aujourd’hui n’est pas toujours réalisable - mais de son impact global sur l’environnement en analysant tout le cycle de vie (LCA) : comme mis en évidence dans ce précédent article de notre Blog, chaque type de matériau devrait être considéré comme plus ou moins écoresponsable en fonction de son impact sur l’environnement à chaque étape de son cycle de vie : extraction, transformation des ressources, production, emballage, transport, utilisation et en fin de vie, possibilité de recyclage. C’est uniquement de cette manière qu’il est possible d’avoir une vision réaliste sur le développement durable d’un matériau.
Les sachets en plastique flexibles sont plus écoresponsables que le verre et les conserves
Nous vous donnons un exemple concret : une récente étude demandée par l’association Flexible Packaging Europ (FPE) et conduite par l’Institut allemand de Heidelberg pour l’Énergie et la Recherche Environnementale (IFEU) a analysé le cycle de vie (LCA) des sachets flexibles multi-matériaux utilisés pour le conditionnement d’olives et de sauces pour les pâtes, par rapport aux alternatives des pots en verre et des conserves en acier, utilisées jusqu’à présent sur le marché européen.
Cette comparaison a révélé les avantages des sachets flexibles dans quasiment toutes les catégories constatées par le LCA: dans la catégorie relative au changement climatique (la fameuse “empreinte carbone”), ils ont montré un impact inférieur de plus de 60 % par rapport aux alternatives rigides ; un autre résultat intéressant constaté par la recherche est que la possibilité de recyclage de l’emballage ne revêt pas toujours un rôle clé sur les prestations environnementales globales : en supposant une récolte de 100 % à des fins de recyclage, l’impact sur tous les systèmes d’emballage est en effet tel à ne pas modifier la classification.
Frank Wellenreuther, project manager de IFEU, conclut ainsi : “le choix des sachets pouch multi-matériaux pour l’emballage des sauces pour pâtes ou des olives est recommandé par rapport aux systèmes de conditionnement alternatifs communément utilisés. Les formats d’emballage flexible ont un impact mineur sur l’environnement et leur potentiel peut être ultérieurement augmenté avec des taux de recyclage plus élevés”.
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Le paradoxe du plastique : plus de faits et moins de fausses vérités
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À être arrivé à une conclusion similaire, c’est Chris DeArmitt, scientifique américain figurant parmi les plus grands experts en matières plastiques, qui, dans son livre “The Plastics Paradox. Facts for a Brighter Future” - basé sur plus de 400 articles et sur des études conduites à l’échelle mondiale - abat de nombreuses fausses croyances sur le plastique et sur son impact écologique.
La plus éclatante ? La conviction que le polypropylène (l’une des matières plastiques les plus utilisées) ne se dégrade pas avant 500 ans, voire plus, alors qu’en réalité, il ne lui faut qu’une seule année à température ambiente pour s’oxyder et se dégrader.
En ce qui concerne le packaging, le scientifique attire notre attention sur des données précises et prouvées, démontrant de quelle manière les emballages en plastique, analysés selon le modèle LCA, sont bien plus écoresponsables que des matériaux alternatifs généralement considérés comme étant plus “green”, surtout en vertu de leur faible poids qui entraîne une réduction considérable des émissions de dioxyde de carbone lors de la transformation, du transport et de la gestion des déchets.
C’est encore plus vrai si l’on considère que les emballages flexibles, outre leur plus grande légèreté et leur moindre consommation de matériau, peuvent vanter une plus grande résistance et une meilleure conservation des produits, réduisant ainsi le gaspillage alimentaire.
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Nous finissons en citant la pensée de DeArmitt, qui admet que, à ce jour, le matériau parfait n’existe pas. Chacun a des avantages et des inconvénients, à prendre en compte correctement et avec des informations complètes, sans fausses idées préconçues et sans préjugés.
De notre côté, nous savons que le chemin optimal à parcourir est celui de la recherche et de l’amélioration constante des systèmes de gestion des déchets pour arriver au recyclage total, même pour les matières plastiques : nous croyons fortement au modèle d’économie circulaire, comme étant la clé de voûte pour un futur réellement écoresponsable.
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